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Rôle élargi du directeur de sécurité en 2025

Souvent responsable de la sécurité physique des sites, le directeur de sécurité occupe maintenant un rôle stratégique et transverse au sein de l’entreprise. Doit-il s’occuper des risques, de la gestion de crise ou, de tout ou partie, des solutions de sécurité destinées à protéger le patrimoine de l’entreprise ? 


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1.       Evolution


En entreprise, dans les années 80-90, les rares directeurs de sécurité étaient des anciens policiers, gendarmes ou militaires. On les trouvait principalement dans des entreprises œuvrant dans des secteurs sensibles (défense, sécurité, nucléaire, international, ...) afin d’intégrer une culture de la sécurité et maintenir des liens avec les instances étatiques. Ils s’occupaient rarement de la lutte contre l’incendie et de la sécurité de l’information.  

La crise COVID a contribué à renforcer le métier d’un directeur de sécurité car il s’est trouvé au centre de la gestion de crise et de la continuité d’activité ; cela l’a placé au niveau de la direction générale car il rassure les dirigeants de l’entreprise. L’expérience au sein des instances étatiques ou à des postes antérieurs dans l’entreprise le crédibilise. Son aptitude à appréhender sereinement, et avec discernement, les situations complexes, apaise un dirigeant souvent stressé en cas de crise. La qualité de sa communication (synthétique et clarté) lui permet de communiquer utilement et dans la confiance avec la direction de l’entreprise. De plus sa formation de sécurité d’entreprise s’est améliorée grâce aux instituts de réflexions et études (CDSE, …) et les instances de formation (IHEMI, gendarmerie/MBA, ASIS international, Master 2 sécurité...).    

 


 

2.       Spectre couvert


Comme la sûreté concerne la malveillance (intentionnel) et la sécurité est relative à l’accident (non intentionnel), il serait préférable de retenir la notion de sécurité globale qui couvre toutes les composantes contribuant à la protection du business, des salariés, des savoir-faire, en France et à l’international. Sachant que les frontières entre sûreté et sécurité sont floues dans tous les secteurs d’activités et que la dynamique de vie d’une entreprise les imbrique étroitement, le directeur de sécurité doit agir globalement sur les deux domaines, par souci de cohérence et d’efficacité. 


Être compétent c’est savoir appréhender un sujet sans être nécessairement un expert, il faut simplement vouloir le connaitre. Mentionnons que les domaines de la sécurité sont tous importants où que l’on soit, en France et, aussi, à l’étranger. Bien que la protection des sites physiques, dont les sites sensibles (OIV/OSE), et l’accompagnement sécuritaire des salariés (formation, santé, habilitation, recrutement, …) constituent les axes majeurs, la vérification de l’éthique et la solidité des sous-traitants et des partenaires doivent être analysées. En fonction des contextes géopolitique, économique et sécuritaire et des souhaits des dirigeants d’entreprise, d’autres thèmes spécifiques peuvent être confiés au directeur de sécurité : Intelligence économique, gestion de crise/PCA, radicalisation, QHSE, lutte contre incendie, lutte contre la fraude, gestion des risques, assurances (K&R, …), audit. Son implication peut être partielle ou totale sur ces derniers créneaux mais il ne peut y rester étranger. 



3.       Compétences requises


Après avoir rédigé la politique de sécurité globale pour l’entreprise, le directeur de sécurité doit être un facilitateur communicant, vulgarisateur et apaisant. Spécialiste en rien, mais généraliste en tout, il doit faire preuve d’un discernement continu pour hiérarchiser les priorités sécuritaires. En sécurité, les communications internes et externes sont capitales surtout avec l’importance planétaire des réseaux sociaux ; pour veiller à l’utilisation des « mots justes », une collaboration étroite et raisonnée avec le directeur de la communication et les instances syndicales sera indispensable. Sa crédibilité au sein de l’entreprise s’appuie sur une excellente connaissance des métiers de l’entreprise et de la vie des salariés sur leur site de travail (bureau, ateliers, sur la route, dans les usines, dans les magasins, à l’étranger, …). Sa position transversale le conduit à tenter de contribuer à « casser les silos » au sein de l’entreprise car la sécurité concerne tout le monde et partout, sans aucune frontière. Il doit être ouvert aux techniques novatrices, en particulier l’IA, mais également soucieux du développement durable. Porter un très fort intérêt aux systèmes d’information et, en particulier, la cyber sécurité est absolument indispensable.  


Les responsables Risk Manager, HSE, incendie, juridique, SSI, RH demeurent les spécialistes dans leur domaine mais le Directeur de sécurité doit coopérer avec eux pour obtenir une vue 360° et faire des reportings synthétiques à la direction générale sur les menaces, les risques résiduels et les conséquences des risques acceptés.  


Sachant qu’un dirigeant d’entreprise reste toujours préoccupé par ses « tableaux Excel », à savoir ses bilans financiers, la prise en compte des coûts de la sécurité devient obligatoire ; la notion de performance avec les KPI (Key Performance Indicator) mérite d’apparaitre dans les travaux du directeur de sécurité pour crédibiliser son positionnement et ses actions.  



4.       Préoccupations nouvelles


Un simple regard sur l’avenir montre que le monde change, le business se durcit, la législation devient un atout commercial et les instabilités mondiales s’accroissent. La digitalisation conduit l’entreprise vers un paradigme nouveau avec le cloud et l’Internet des Objets (IoT) et des possibilités renforcées par une Intelligence Artificielle disruptive, mais inquiétante. Un autre facteur vient encore modifier ce contexte incertain et imprévisible et il s’agit du dérèglement climatique qui apporte des risques nouveaux en raison des aléas météorologiques et du développement parfois anarchique des infrastructures de la société. 

Les guerres nouvelles sont devenues hybrides car elles intègrent les composantes humaines et économiques qui présentent des enjeux délicats à maitriser. Les législations nationales et internationales, concernant les individus et le business (RGPD, extraterritorialité, ...), sont souvent contraignantes et placent les entreprises dans un véritable écheveau juridique.  

 

En conclusion,  il ressort que le directeur de sécurité d’entreprise est devenu, au fil de l’eau, un acteur stratégique, proactif et réactif, toujours soucieux de l’actualisation et l’adaptation de ses fonctions au sein de l’entreprise. Il souhaite se comporter en interne comme le défenseur des règles de sécurité et, à l’extérieur, comme le défenseur des intérêts de l’entreprise, c’est en fait le « proxy » de l’entreprise. Impliqué dans toutes activités business comme garant de la sécurité, il anticipe toujours en recherchant des solutions résilientes pour que les salariés se sentent protégés, que le business progresse en toute sécurité et que les dirigeants bénéficient d’une protection dans leurs attributions de managers, responsables pénalement et civilement.

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